PLOUESCAT - La filière bilingue est en manque d’enseignants

10/05/2022

PLOUESCAT - La filière bilingue est en manque d’enseignants

Les parents d’élèves de l’école privée Notre-Dame des Victoires se sont mobilisés, mardi 3 mai, face aux difficultés pour remplacer une enseignante bilingue.

Cela fait déjà deux ans que l’école perd un demi-poste par an en filière bilingue, suite au manque d’effectif. Cette année, les élèves bilinguistes breton sont séparés en deux classes de quatre niveaux chacune, avec au total 46 élèves. Ils sont vingt de la petite section au CP (cycle 1 et début du cycle 2), avec deux enseignants à mi-temps et 26 du CE1 au CM2.

Cette dernière classe regroupant les cycles 2 et 3 connaît depuis décembre des difficultés quant au remplacement de leur maîtresse. Les enfants ont vu passer plusieurs suppléants qui ne sont pas bilingues bretons, et se sont aussi retrouvés sans professeur pendant une quinzaine de jours.

Mardi 3 mai, les parents d’élèves ont profité de la visite de tutelle de l’école par Virginie Coïc, secrétaire générale de l’UDOGEC (Union départementale des organismes de gestion de l’enseignement catholique) et Anne-Marie Briand Le Ster, adjointe au directeur diocésain sur la pédagogie et l’école inclusive, pour évoquer cette problématique.  Nous avons fait le choix avec nos enfants de la filière bilingue bretonne. Nous sommes désemparés et inquiets le dimanche soir de savoir si un professeur sera présent pour leur faire classe », ​indiquent les parents.

Malgré les efforts du chef de l’établissement, François Battaglio, pour recruter un suppléant,  le vivier disponible est faible dans le secteur. Les suppléants qui ne sont pas en place sur un contrat d’un an expriment la difficulté entre la distance entre l’école et leur lieu de résidence, ainsi que le système de rémunération dans le privé, qui est nettement inférieur à celui de leurs homologues du public ​.

En outre, dans une école privée, les dossiers des candidats sont envoyés par le diocèse. Le chef d’établissement réalise les entretiens, ensuite le rectorat nomme le suppléant choisi. C’est donc le rectorat qui paye les enseignants. Mais contrairement aux écoles publiques ces derniers ne peuvent avoir le statut de titulaire et ont une rémunération qui est moindre.

Du côté du diocèse, il ne peut que « regretter la situation de l’école Notre-Dame des Victoires qui rencontre autant de difficultés pour les suppléants et comprend la colère des parents. Le service de la DDEC (Direction de l’enseignement catholique du Finistère) a recherché activement des enseignants pouvant assurer ce remplacement.

« Depuis hier, quelqu’un sera en poste à mi-temps. Le souhait est de garder le dialogue avec les familles », reprend le diocèse​. Une maîtresse désormais à la retraite continuera de dispenser jusqu’à la fin de l’année, 1 h 30 de breton, pour cette classe.

 La situation de l’école sera la priorité pour la rentrée de septembre »,a assuré Jacques Gégou, directeur adjoint du diocèse pour le degré 1, il y a un mois. Mais d’ici là, les parents sont dans l’incertitude de garder ces deux remplaçantes.

Extrait de l'article Ouest-France, disponible en suivant ce lien !

Photo : Parents d’élèves de la filière bilingue de l’école Notre-Dame des Victoires. (Photo : OUEST-FRANCE)

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