Il y a peu, ActuaLitté rendait compte du rapport du Sénat alertant sur une « disparition imminente » des langues régionales. La sénatrice de Loire-Atlantique Karine Daniel, co-rapporteure de la mission sénatoriale d’évaluation de la loi Molac (protection et promotion des langues régionales), revient avec nous sur les travaux conduits aux côtés de Max Brisson.
Entre manque de cap national, fragilités de l’immersion et financements précaires, elle plaide pour une stratégie d’État, de l’école publique jusqu’aux examens nationaux, afin de former de véritables locuteurs et d’enrayer l’érosion accélérée des usages.
Le rapport pointe le risque de disparition des langues régionales « d’ici une à deux générations » sans sursaut politique. Karine Daniel fixe le cap : bâtir une offre publique réellement structurée, sécuriser l’immersion, stabiliser les conventions entre l’État et les collectivités, normaliser les forfaits scolaires, et former les enseignants — initialement, en continu, tout en mobilisant les « ressources dormantes » déjà compétentes. Elle propose aussi d’ouvrir certaines épreuves du brevet et du baccalauréat en langue régionale, et n’écarte pas, si nécessaire, une évolution du cadre juridique, jusqu’à la révision constitutionnelle.
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