Le gallo

Le gallo appartient à la famille des langues d’oïl, tout comme le français, le normand, le picard ou encore le poitevin.

Le nombre de locuteurs de langue gallèse est aujourd’hui estimé à 200 000 personnes, un nombre presque équivalent aux locuteurs de langue bretonne, puisque celle-ci en compte 220 000.

Comme la langue bretonne, la langue gallèse est reconnue langue de Bretagne par le Conseil régional.

 

La présence du Gallo au IX siècle

 

1 - L’enseignement de la langue gallèse dans le réseau de l’Enseignement catholique

A ce jour, L’Enseignement catholique compte 11 écoles (5 en ille et-Vilaine, 5 dans les Côtes d’Armor et 1 dans le Morbihan). Les élèves qui découvrent le gallo, ont des séances de 15 minutes par jour. Il s’agit donc principalement d’une initiation.

La méthode d’enseignement est créée et portée par l'« Institut du Galo». Elle permet aux professeurs des écoles désireux d’enseigner la langue à leurs élèves d’inclure cet apprentissage sur leur temps de classe.  

Il s’agit d’utiliser le gallo dans les « temps répétitifs » de la vie scolaire. « C’est l’heure de la récréation ! », « Bonjour/au revoir/à demain » « Prenez votre cahier d’exercice », « Est-ce que je peux aller aux toilettes ? ». Un « glossaire des locutions les plus usitées en classe » permet que ces phrases répétitives puissent être dites en gallo pour favoriser le contact avec cette langue et familiariser les élèves à de nouvelles sonorités.

 

2 - Vous êtes parents ?

Vous souhaitez avoir des informations sur cette filière gallèse dans le but d’inscrire votre enfant, nous vous invitons à prendre contact directement avec les établissements à proximité de chez-vous qui proposent cette initiation. 

Carte des établissements scolaires de l'Enseignement catholique avec une initiation au gallo

Liste des établissements : 

Dans les Côtes d'Armor

 

Dans l'Ille-et-Vilaine

 

Dans le Morbihan

3 - L’Histoire de la langue gallèse en Bretagne

La Bretagne : espace plurilingue

La Bretagne se divise donc, sur le plan de l’histoire des situations linguistiques, en trois régions : la Bretagne bretonnante, où les bilingues parlent le français et le breton (une langue romane et une langue celtique), la Bretagne romane, où les bilingues parlent deux langues romanes le français et le gallo, et une région intermédiaire, autrefois bretonnante, mais où le breton a reculé devant le gallo. (Walter , 1987).

C’est de façon un peu artificielle que l’on délimite la région où l’on parle le gallo. En effet, les frontières des départements de l’Ille-et-Vilaine à l’est, celles de la Loire-Atlantique au sud et au sud-est sont celles de la Bretagne historique et non pas celles du gallo. Il est tout à fait net, en particulier, que les traits caractérisant le gallo s’étendent pour la plupart sur la Mayenne et sur le Maine-et-Loire, de même qu’ils débordent parfois sur le domaine du bas-normand. (Walter, 1987).

Le gallo est une évolution régionale du latin populaire apporté par les légions romaines en Gaule. Le terme « gallo » vient du breton gall, désignant l’étranger, celui qui ne parle pas la langue bretonne. À partir du XIVe siècle, des actes des ducs de Bretagne et des chroniques parlent de « Bretaigne galou » ou « Bretaigne gallot » par opposition à la « Bretaigne bretonnant ».

C’est dans les zones les plus rurales que l’on trouve le plus grand nombre et la plus forte proportion de gallésants (jusqu’à 27 % de la population dans le sud-est des Côtes-d’Armor).

Dans toute la Haute-Bretagne – et davantage encore à l’est –, le gallo trouve des correspondances avec les variantes d’oïl que l’on trouve dans le Maine et en Anjou, dans une moindre mesure en Normandie et en Poitou. Rien d’étonnant à cela : les ruptures nettes sont rares dans le vaste continuum des langues latines. Ainsi, le pays gallo est loin d’être une aire linguistique homogène.

Dès le milieu du Moyen Âge, des textes comme le Livre des Manières d’Étienne de Fougères (XIIe siècle) ou la Chanson d’Aiquin (XIIIe siècle) laissent deviner des traits phonétiques qui rappellent clairement le gallo contemporain, et qui tranchent avec le reste du domaine d’oïl. Alors que Chrétien de Troyes écrit avoir et nuit, son contemporain Étienne de Fougères écrit aveir et neit. Mais jusqu’au XIXe siècle, le gallo reste cantonné à l’oralité, dans une société rurale largement analphabète. De nombreux noms de lieux-dits viennent du gallo (le Carrouge « le carrefour », le Douet « le lavoir », la Janais, lieu où il y a du jan, c’est-à-dire de l’ajonc…), et viennent nous rappeler qu’il était d’un usage général dans les campagnes à l’époque moderne. (Le Gallo. Histoire et Actualité de la Langue Romane de Bretagne, 2024b)

 

Sources

Le gallo. Histoire et actualité de la langue romane de Bretagne. (2024a, février 7). Becedia.

https://bcd.bzh/becedia/fr/le-gallo-histoire-et-actualite-de-la-langue-romane-de-bretagne

 

Walter, H. (1987). Le gallo hier et aujourd’hui. La Bretagne Linguistique, 3, 9‑35.

https://doi.org/10.4000/lbl.7985

Acteurs

Enseignement Catholique Bretagne


Enseignement catholique de Bretagne

Divaskell


Divaskell Breizh

Institut du Galo

Institut du Galo
Région bretagne


Région Bretagne

Académie de Rennes


Académie de Rennes